Dans le cadre du Forum social mondial des intersections (FSMI), le Comité pour les droits humains en Amérique latine (CDHAL) et le Comité des femmes du Centre des travailleuses et travailleurs immigrant·es (CTTI/IWC) ont uni leurs forces pour organiser un atelier percutant sur une réalité trop souvent passée sous silence : celle des femmes sans statut au Canada.
Être femme, migrante, racisée… et sans papiers
Que signifie vivre cette triple marginalisation dans une ville comme Montréal ? Pour des centaines de milliers de femmes au pays, c’est une réalité quotidienne. C’est vivre avec la peur constante d’être arrêtée. C’est travailler sans protection, sans droits, sans filet. C’est être exclue des soins de santé, de l’éducation, des logements décents. C’est être rendue invisible dans une société qui profite pleinement de leur travail, tout en leur refusant la reconnaissance humaine la plus élémentaire.
Face à cette violence structurelle, les femmes s’organisent
Depuis plus de huit ans, le Comité des femmes du CTTI œuvre à briser le silence. Composé de femmes migrantes avec ou sans statut, ce comité lutte pour la régularisation de toutes et pour la reconnaissance pleine et entière de leur dignité. Leur combat est fait de résistance, de solidarité, de soins partagés, de prise de parole et d’organisation collective.
L’atelier animé dans le cadre du FSMI fut un moment fort d’échange et de transmission. On y a partagé des récits de luttes, des stratégies de survie, des savoirs militants. Car pour ces femmes, l’organisation communautaire est plus qu’un outil : c’est une nécessité, un espace de réappropriation, une manière de refuser l’effacement.
Nous rappelons qu’on estime à près de 500 000 le nombre de personnes sans statut au Canada. Une majorité sont des femmes. Elles sont nos voisines, nos collègues, nos camarades. Elles méritent non seulement d’exister aux yeux de la loi, mais de vivre libres, protégées et respectées.
Le CTTI, aux côtés du CDHAL, continue de porter cette lutte
Nous exigeons la régularisation immédiate de toutes les personnes sans statut.
Nous exigeons la fin de l’exploitation de la main-d’œuvre migrante par les politiques coloniales et capitalistes de l’État canadien.
Nous exigeons des papiers pour toutes et tous — maintenant.
https://intersectionsglobal.net/fsmi/activites/98
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