Depuis des années, la ville de Montréal parle avec des groupes communautaires et des réseaux d’activistes qui luttent pour la régularisation. Il est temps de passer à l’action !
Pour diffusion immédiate, vendredi le 5 février 2021
Le Centre des travailleurs immigrants (CTI) et d’autres groupes sont en consultation avec la Ville de Montréal depuis 2017, y compris une récente réunion la semaine dernière concernant les impacts du couvre-feu sur les personnes sans statut dans la ville.
Aujourd’hui, le CTI demande à la ville de mettre en place des cartes d’identité municipales pour tous les résidents, quel que soit leur statut, et d’interdire à la police d’exécuter les mandats d’arrêt pour les demandeurs d’asile sans statut, et d’accorder un statut à toutes les personnes. Projet Montréal doit interdire au SPVM d’exécuter des mandats d’arrêt liés à des dates de déportation manquées pour les personnes sans statut.
L’administration de Projet Montréal s’empresse d’annoncer qu’elle nous a consultés, mais elle est beaucoup trop lente à apporter des changements concrets aux politiques publiques. Il faut que cela change !
C’est dans ce contexte que le CTI exprime publiquement son soutien à une résolution qui sera soumise au conseil municipal le vendredi 5 février par la maire de Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension, Giuliana Fumagalli, secondée par le conseiller municipal Marvin Rotrand. La motion demande à la ville de :
- Exiger que le gouvernement du Canada régulariser le statut des migrants et leur assure l’accès aux mêmes ressources que les autres
- Demander que le Québec permette à toutes les personnes sans statut d’accéder à son programme spécial pour les demandeurs d’asile
- Exiger que le Québec crée un fonds spécial pour les mesures d’urgence afin de soutenir les migrants sans statut et de leur donner accès aux soins de santé et aux services sociaux
Le CTI et d’autres groupes communautaires apprécient le dialogue continu avec le Bureau d’intégration des nouveaux arrivants à Montréal (BINAM) sur ces questions. Mais ce n’est pas suffisant. Le bureau du maire et le conseil municipal doivent s’asseoir à la table.
Si la résolution est adoptée, la CTI demande à la ville de faire preuve de transparence dans sa mise en œuvre. Le Centre demande également à l’administration municipale d’allouer des ressources financières pour soutenir les groupes communautaires qui aident les résidents municipaux sans statut.
Le CTI estime que la résolution de vendredi est un excellent premier pas. Au-delà de la résolution, il est crucial que Projet Montréal ordonne publiquement et directement au SPVM de diminuer les préjudices qu’il décrète sur les personnes sans statut et les demandeurs d’asile dans la ville.
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