Montréal, le 5 septembre 2025 — Vendredi soir, la Clinique pour la justice migrante a résonné de voix de résistance et de détermination. Des dizaines d’organisations, de membres de la communauté et d’allié·e·s se sont rassemblé·e·s sous la bannière de Notre Front Commun pour affronter l’une des menaces les plus graves contre les droits des personnes immigrantes, réfugiées et travailleuses de ces dernières années : le projet de loi C-2.
Un Canada d’exclusion ou un Canada de dignité ?
Le projet de loi C-2 n’est pas une réforme technique. C’est une attaque directe contre les valeurs que nous prétendons défendre — l’équité, l’égalité, la vie privée et le respect de la dignité humaine. Il donne plus de pouvoir sans contrôle à l’État, mine l’équité procédurale et renforce une vision d’un Canada où les migrant·e·s, réfugié·e·s et communautés marginalisées sont traités comme jetables.
Le rassemblement sur la rue Bélanger l’a affirmé clairement : nous refusons que cette vision devienne notre avenir. Des défenseur·e·s des droits humains aux groupes féministes, des organisations LGBTQIA+ aux militant·e·s syndicaux·ales, le message était unanime : nos droits ne sont pas négociables.
L’unité dans la lutte
L’événement a réuni une coalition puissante, incluant TCRI, Médecins du Monde Canada, Fédération des femmes du Québec, Amnistie internationale Canada francophone, Ligue des droits et libertés, le Conseil canadien pour les réfugiés, The Refugee Centre, Action Réfugiés Montréal, AGIR, le Centre communautaire LGBTQ de Montréal, l’Observatoire pour la justice migrante et le Centre des travailleurs et travailleuses immigrant·e·s (CTI-IWC).
Chaque organisation a rappelé que le projet de loi C-2 n’est pas seulement une question de bureaucratie migratoire. Il s’agit de l’avenir du Canada et du Québec — avancerons-nous vers plus de répression et d’exclusion, ou vers la justice et la solidarité ?
Construire un mur de résistance
Les participant·e·s ont échangé des informations et des outils pour se mobiliser dans leurs milieux de travail, leurs communautés et leurs quartiers. Nous nous sommes rappelé·e·s que nos luttes sont interconnectées : les droits des travailleurs et travailleuses sont des droits des personnes migrantes, la justice de genre est une justice migrante, et défendre la vie privée, c’est défendre la liberté.
Le choix est entre nos mains. Allons-nous permettre aux gouvernements de nous diviser, de nous utiliser comme boucs émissaires et de nous priver de nos droits ? Ou allons-nous bâtir une société où chaque personne — quelle que soit son origine, son statut, son genre ou son orientation — peut vivre dignement ?
Le 5 septembre à Montréal, la réponse a été claire :
Nous choisissons la solidarité. Nous choisissons la résistance. Nous choisissons un Canada où la dignité humaine n’est pas négociable.
La lutte contre le projet de loi C-2 ne fait que commencer. Le Centre des travailleurs et travailleuses immigrant·e·s appelle tous les travailleurs, migrants et alliés à se joindre aux mobilisations des prochaines semaines. Ensemble, nous pouvons vaincre cette attaque et bâtir la société juste que nous méritons.


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