Mai 02

Le Canada réduit le nombre de travailleurs étrangers temporaires. Selon les critiques le programme a besoin d’être revu.

Lors d’une entrevue récente, Jill Hanley, vice-présidente du Centre des travailleuses et travailleurs immigrants basé à Montréal, a mise en lumière les défis auxquels sont confrontés les travailleurs migrants au Canada, en particulier considérant l’évolution des politiques du pays concernant les travailleurs étrangers temporaires. Alors que le Canada s’apprête à mettre en œuvre de nouvelles règles visant à réduire le nombre de travailleurs étrangers temporaires, Mme Hanley souligne l’importance de comprendre l’impact humain de telles décisions.

Dans le cadre de son travail, Mme Hanley est amenée à rencontrer des travailleurs migrants de différents secteurs, notamment des aides-soignants, des ouvriers de la construction et des chauffeurs de camion au Québec. Elle souligne l’incértitude perpetuelle qui plane sur ces personnes et qui complique leur capacité à planifier l’avenir. De l’incertitude quant aux dates de retrouvailles avec leur famille, aux défis posés par des tâches élémentaires comme la signature d’un bail, les travailleurs migrants se retrouvent piégés dans un vide, se sentant déconnectés de leur communauté.

La décision du Canada de réduire le pourcentage de travailleurs étrangers à faible salaire que les entreprises peuvent embaucher, ainsi que son plan plus large visant à diminuer le nombre de résidents temporaires d’ici 2027, ont suscité des inquiétudes parmi les défenseurs et les experts. Les critiques soutiennent que ces changements pourraient exacerber les problèmes existants au sein du programme sans en corriger les failles fondamentales. M. Hanley souligne le sort des travailleurs titulaires d’un permis fermé, qui peuvent se sentir contraints d’endurer des conditions de travail dangereuses ou insalubres en raison d’options limitées et de la nécessité de rembourser les dettes contractées au cours de leur voyage vers le Canada.

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