Le 14 décembre 2012 passé, un groupe de travailleurs temporaires d’agences de placement, des travailleurs sans papiers, des travailleurs intérimaires dans les hôtels, des journaliers qui travaillent dans les serres, des travailleurs d’usine de Dollarama et des travailleurs et travailleuses à bas salaires dans le secteur des soins de santé se sont associées pour lancer l’Association des travailleurs et travailleuses temporaires d’agences.
L’association a pour but de créer un cadre pour faire campagne pour les droits du travail des travailleurs et travailleuses intérimaires. Pour mettre fin à la situation des travailleurs et travailleuses qui n’ont même pas les mêmes droits fondamentaux que de nombreux autres travailleurs. Les travailleurs et travailleuses temporaires ne sont plus temporaires, mais deviennentt « temporairement » permanents.
La plupart de ces travailleurs et travailleuses ne sont plus en marge de l’économie, mais sont au cœur du fonctionnement de l’économie. Dans la plupart des cas du travail de maison, main-d’œuvre dans le secteur agricole, agro-alimentaire et dans le secteur de la santé, les travailleurs et travailleuses intérimaires sont devenus le standard. En fait, ces agences font partie de l’une des industries à croissance rapide au Québec. Selon Statistique Canada, en 2008, il y avait environ 1 200 agences de placement dans toute la province, et l’industrie avait une valeur estimative de 1 milliard de dollars.
Malheureusement, de nombreux immigrants qui travaillent pour ces organismes expérimentent de mauvaises conditions de travail. Au-delà du fait que les droits de ceux-ci sont rarement respectés que ceux des autres travailleurs du Québec, les travailleurs (im)migrants ne se rendent parfois pas compte des violations des normes de travail parce qu’ils sont préoccupés par leur propre statut.
Les employeurs sont conscients de ce fait et du même coup ils n’emplissent pas leur rôle de faire respecter les normes de travail, même celles les plus élémentaires qui permettent des conditions de travail décentes et équitables. Nombreux sont ceux qui travaillent au-delà de la semaine de travail de 40 heures sans temps ajoutés sur les salaires. Beaucoup de travailleurs intérimaires n’ont pas accès à l’indemnité de vacances ainsi que de la santé et de la sécurité au travail. Aussi, les travailleurs intérimaires ont été victimes de vol de salaire, ou payés en deçà du salaire minimum.
L’association a pour but de rassembler ces travailleurs non syndiqués, pour contester les questions individuelles liées au lieu de travail, ainsi que travailleur sur l’amélioration des conditions de travail des travailleurs temporaires d’agences de placement, indépendamment de leur statut d’immigration, à travers la solidarité. Par le fait même, unir les travailleurs intérimaires, construire leur organisation pour défendre leurs droits, se battre pour de meilleures normes de travail décentes et qui protègent tous les travailleurs et travailleuses intérimaires en tant que travailleurs, quel que soit le statut d’immigration, et offrir des services et un syndicat communautaire qui répondent aux besoins réels des travailleurs immigrants à bas salaires. Le groupe entend également continuer à sensibiliser sur cette question, afin de faire pression sur le gouvernement à prendre ces mesures importantes pour respecter les droits des travailleurs intérimaires. Également, soutenir les mouvements de justice pour la régularisation des migrants de toutes les personnes sans statut.
En octobre 2011, dans le cadre de la Campagne des Travailleurs Temporaires (incluant le Centre des travailleurs et Travailleuses immigrants et d’autres organisations montréalaises comme Au bas de l’échelle), une pétition a été présentée au Ministère du Travail avec certaines demandes.
En novembre 2011, Le CTI et Dignidad Migrante créent l’Association des travailleuses et des travailleurs d’agences de placement. Nous avons depuis offert du soutien aux travailleurs et travailleuses afin d’avancer avec ces demandes. Le groupe veut continuer à faire de la sensibilisation sur ce sujet, afin de faire pression sur le gouvernement. .
Les travailleurs, au cours de la campagne, ont appelé le Ministère du Travail pour mettre en œuvre la
mesure suivante: réglementer l’industrie des agences de placement en demandant aux agences d’obtenir un permis qui doit être renouvelé chaque année après avoir prouvé leur solvabilité, afin d’éliminer le problème des opérations « fly-by-night » (pouvant fermer ses portes n’importe quand).
À l’heure actuelle, certains travailleurs perdent sur leur salaire des avantages comme l’assurance-emplo. Certaines entreprises ont été connues pour fermer spontanément ses portes, puis ouvrir à nouveau sous une autre forme dans le but de fuir leurs obligations d’entreprise. Présentement, les employeurs comptent sur les organismes afin qu’ils puissent contourner les normes établies par la Commission des normes du travail du Québec. Nous croyons qu’ils doivent être tenus responsables.
Pour plus d’informations sur l’Association des travailleurs intérimaires et à télécharger nos brochures ou si vous êtes un travailleur intérimaire et que vous voulez devenir membre =>tawa.mtl@gmail.com
Si vous souhaitez soutenir financièrement le Centre des travailleurs et travailleuses immigrants, vous pouvez faire un don à l’adresse suivante =>
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