Amazon a annoncé aujourd’hui la fermeture de toutes ses activités logistiques au Québec, entraînant la mise à pied d’environ 1 700 employés permanents, ce qui a provoqué une onde de choc dans le monde du travail. L’entreprise a déclaré qu’elle reviendrait à un modèle de livraison par des tiers, similaire à ses opérations avant 2020, dans le but de fournir « plus d’économies à nos clients sur le long terme ».
Efforts de syndicalisation à l’entrepôt DXT4
Cette décision fait suite à d’importants développements syndicaux à l’entrepôt DXT4 d’Amazon à Laval, au Québec. En mai 2024, les travailleurs de cet entrepôt sont entrés dans l’histoire en devenant le premier groupe d’employés d’Amazon au Canada à se syndiquer, en s’affiliant à la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Cet événement a marqué un tournant dans les relations de travail au sein de l’entreprise.
Motifs antisyndicaux
La CSN a condamné la fermeture par Amazon de ses installations au Québec, l’interprétant comme une attaque directe contre les travailleurs syndiqués. Le syndicat affirme que cette décision est une mesure de représailles contre la syndicalisation réussie et les négociations en cours pour une première convention collective à l’entrepôt DXT4. Il affirme que la fermeture est contraire au Code du travail du Québec et s’est engagé à contester la décision sur le plan juridique (Reuters).
Des implications plus larges pour tous les travailleurs
Les ramifications de la décision d’Amazon vont au-delà des pertes d’emploi immédiates. Bon nombre des employés concernés sont des immigrés, des étudiants étrangers et des familles qui se retrouvent au chômage dans un contexte économique difficile. Cette évolution suscite des inquiétudes quant à l’engagement de l’entreprise à l’égard de sa main-d’œuvre et à l’effet dissuasif potentiel sur les efforts d’organisation syndicale au sein d’Amazon et de l’industrie en général.
Stratégies d’entreprise et relations de travail
L’annonce d’Amazon coïncide avec des stratégies d’entreprise plus larges qui ont été perçues comme hostiles à la syndicalisation. Des rapports récents ont notamment mis en lumière les efforts déployés par de grandes entreprises, dont Amazon, pour influencer les politiques du travail et affaiblir le pouvoir des syndicats. Certains considèrent que ces actions font partie d’un effort coordonné visant à saper les droits des travailleurs et les négociations collectives.
Appel à l’action
À la lumière de ces développements, les défenseurs des droits des travailleurs soulignent l’importance de soutenir les travailleurs d’Amazon affectés au Québec et de renforcer la solidarité au sein du mouvement syndical. Ils affirment qu’il est crucial de soutenir ces travailleurs dans la lutte plus large contre les pratiques des entreprises qui sapent les droits des travailleurs et affaiblissent la négociation collective. La CBI est aux côtés des travailleurs d’Amazon et du syndicat des travailleurs d’Amazon de Laval-CSN, qui a clairement été puni pour avoir défendu les droits fondamentaux des travailleurs d’Amazon. Les travailleurs et leurs alliés se mobiliseront et s’organiseront pour obtenir de véritables compensations, des indemnités de licenciement et un soutien pour tous les travailleurs d’Amazon, et pour que les entreprises ne puissent plus agir en toute impunité au-dessus de la loi.
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