Le Centre des travailleurs et travailleuses immigrants (CTI) a déposé une demande d’action collective devant la Cour supérieure du Québec, visant l’agence de placement Trésor et la multinationale de services de restauration aérienne Newrest. Cette initiative fait suite à des allégations selon lesquelles ces entreprises auraient attiré des travailleurs migrants sous de faux prétextes, les incitant à travailler sans permis valide dans des conditions abusives.
Selon le CTI, Trésor aurait recruté des personnes, principalement originaires de pays hispanophones, en leur promettant des emplois légitimes et des permis de travail. Cependant, une fois arrivés au Canada, ces travailleurs auraient été contraints de travailler illégalement pendant une période dite « probatoire », sans jamais recevoir les documents promis. Certains témoignages font état de menaces d’expulsion et de pressions psychologiques visant à les maintenir en poste malgré leur statut précaire.
L’action collective représente environ 400 travailleurs qui auraient été victimes de ce système d’emploi « illicite ». Le CTI souligne que ces pratiques ont non seulement violé les droits fondamentaux des travailleurs, mais ont également mis en lumière les failles du système d’immigration canadien, notamment l’utilisation de permis de travail fermés liant les employés à un seul employeur.
En réponse aux accusations, Newrest a déclaré prendre ces allégations « très au sérieux » et a annoncé l’ouverture d’une enquête interne. L’entreprise affirme respecter les lois canadiennes et procéder régulièrement à des audits de ses sous-traitants afin de s’assurer de leur conformité.
Cette affaire met en évidence la vulnérabilité des travailleurs migrants au Canada et soulève des questions sur la responsabilité des entreprises et des autorités dans la protection de leurs droits.
En savoir plus:
https://ici.radio-canada.ca/rci/es/noticia/2163151/trabajadores-migrantes-denuncian-que-no-recibieron-pagos-de-agencia-sancionada
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