Aujourd’hui, à l’occasion de la Saint-Valentin, des membres et membres du Conseil des travailleurs et travailleuses de Montréal du Centre des travailleurs et travailleuses immigrants (IWC-CTI) ont remis des cartes de Saint-Valentin symboliques au premier ministre Justin Trudeau. Ces cartes, remplies de messages poignants, visaient à lui rappeler une promesse non tenue : celle de régulariser les migrant·e·s sans statut au Canada.
Cette action créative et militante a été organisée pour souligner que, malgré les belles paroles et les engagements électoraux, des milliers de travailleurs et travailleuses migrant·e·s continuent de vivre dans l’incertitude et la précarité, sans accès aux droits fondamentaux. Les cartes de Saint-Valentin, souvent associées à l’amour et à la compassion, ont servi ici à dénoncer un manque d’amour envers les communautés migrantes et à exiger des actions concrètes.
Une promesse rompue
En 2021, le gouvernement Trudeau s’était engagé à mettre en œuvre un programme de régularisation pour les migrant·e·s sans statut, reconnaissant ainsi leur contribution essentielle à la société canadienne, notamment pendant la pandémie de COVID-19. Cependant, près de trois ans plus tard, cette promesse reste lettre morte. Les travailleurs et travailleuses sans statut, dont beaucoup occupent des emplois essentiels dans les secteurs de la santé, de l’agriculture et des services, continuent de vivre dans l’ombre, vulnérables à l’exploitation et à la déportation.
« Justin Trudeau nous a promis la régularisation, mais il a rompu cette promesse, tout comme on rompt une relation toxique », a déclaré Maria Lopez, une membre de l’IWC-CTI et travailleuse migrante sans statut. « Nous sommes ici aujourd’hui pour lui rappeler que nous existons, que nous méritons la dignité et la justice, et qu’il a le pouvoir de changer nos vies. »
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